dimanche 27 septembre 2009

Quiche aux poireaux, purée de noisette et lardons

Il me faut bien l’avouer, j’ai un peu de mal avec la purée de noisette, je la trouve très remarquée dans quelque ce soit comme préparation mais avec les poireaux, le mélange est tout doux (si les proportions sont respectées). Le kasha absorbe aussi très bien l’excédent d’eau des légumes.


Quiche aux poireaux, lardons, purée de noisettes et kasha :
Pour la pâte :
200g de farine
90g de beurre
1 pincée de sel
1 œuf
De l’eau au besoin
Pour la garniture :
3 à 4 beaux poireaux
150g de lardons
1 cuillérée à soupe de purée de noisette
1 brique de crème de soja
1 poignée de kasha
2 œufs


Rincez soigneusement les poireaux et coupez-les en rondelles. Faites-les suer avec un peu de beurre dans une casserole avec une pincée de sel et rajoutez de l’eau à hauteur. Laissez les cuire et mélangeant souvent une vingtaine de minutes.

Pendant ce temps là, préparer la pate à quiche comme indiqué dans cet autre billet. Applatissez-la, mettez-la en forme sur le moule à tarte et réfrigérez-la pendant le reste de la préparation.

Mélangez dans un saladier la crème de soja et les œufs juste fouettés. Rajoutez la purée de noisette bien coulante. Si elle est en paquet, mettez-la avec un peu de son huile, 1 minute au micro-onde. Mélangez le tout bien soigneusement, rajoutez les poireaux cuits, égouttez et refroidis et les lardons.

Préchauffer votre four à 200°C. Dans la casserole de poireaux, laissez juste une trace d’eau de cuisson des poireaux et faites gonfler vos grains de kasha en les tournant constamment jusqu’à ce qu’ils aient absorbé toute l’eau et dégagent une odeur presque de châtaigne.
Sur votre pâte à quiche, éparpillez les grains de kasha, puis le mélange de poireaux. Enfournez entre 25 et 35 minutes.

Salade de fruits de mer, légumes et jus de raisin

Je prends assez souvent un mélange de petits fruits de mer (surgelés) que j’aime faire en salade. A l’ail et à l’échalote mais aussi avec des légumes. Cette version est un peu plus gourmande.

Salade de légumes et fruits de mer déglacés au jus de raisin
400g de fruits de mer (pétoncle, moule, crevette, seiche)
1 concombre
4 ou 5 topinambours
1 poivron rouge
2 à 3 têtes de brocoli
1 belle grappe de raisin (ou un verre de jus de raisin), ici
raisin blanc pressé comme là
Du sel
1 cuillérée à soupe de shoyu
2 cuillérées à café de kuzu


Epluchez les topinambours et coupez-les en lamelles très fines, plongez-les dans de l’eau citronnée. Coupez finement le poivron rouge en lanières. Epluchez et retirez la pulpe centrale pleine d’eau du concombre, coupez-le en deux dans le sens de la longueur puis en lamelles, réservez le concombre dans un saladier.

Dans une grande casserole à fond épais, faites bouillir un beau volume d’eau salée (dont l’eau citronnée des topinambours). Plongez le poivron, les topinambours et les têtes de brocoli, laissez cuire quelques minutes pour que le topinambour soit al dente. Egouttez les légumes et un peu refroidis, rajoutez-les au concombre.

Avec un peu d’huile, faites dorer vos fruits de mer dans la même grande casserole vidée, rajoutez un peu. Sortez-les et réservez-les pour que refroidis ils rejoignent les légumes. Dans la casserole, versez la moitié du verre de raisin et le shoyu pour déglacer les sucs des fruits de mer. Dans l’autre moitié de jus de raisin (froid), délayez le kuzu. Rajoutez ce liquide opaque au jus de déglaçage et tournez souvent à feu moyen jusqu’à ce que la sauce prenne et devienne un peu moins opaque.

Mélangez les légumes cuits, le concombre et les fruits de mer. A côté, proposez la sauce au raisin.

samedi 26 septembre 2009

Coeurs d'artichauts et fèves fraiches

J’aime beaucoup cette entrée qui me sert d’accompagnement. Je l’avais faite aussi en flan, je vous la propose en version originale maintenant.




Coeurs d'artichauts et fèves fraiches:
250g de cœurs d’artichauts
200g de fèves fraiches dépelliculées
2 beaux brins de menthe ciselée (de la jardinière)
1 jus de citron
1 cuillérée à soupe de sucre


Mettez le tout dans une casserole à fond épais avec de l’eau pour couvrir juste les légumes. Laissez cuire 15 à 20 minutes à feu moyen en rajoutant au cas où un peu d’eau.
Servez tel quel, froid en entrée, chaud en accompagnement.

lundi 21 septembre 2009

Brocoli à l'italienne ou presque (et comment blanchir la verdure)

J’aime les brocolis "al dente" et longtemps je me suis contentée de les manger tels quels, sans rien. Mais pour les mettre au menu plus souvent, une recette extra-simple et savoureuse a fait des émules, une version italienne (ou presque car je n’avais pas d’huile d’olive au citron Meyer, citron entre le citron et la mandarine, moins acide et un peu plus sucré).

Brocoli à l’italienne (ou presque) :
1 bouquet de têtes de brocoli (les tiges sont pour une autre préparation)
Sel
2 cuillérées à soupe d’huile d’olive
2 cuillérées à café de vinaigre d’umébosis
Le jus d’un citron
1 cuillérée à café de sucre

Pour blanchir les légumes verts: Faites bouillir une très grande quantité d'eau, pour qu'elle ne chute pas en température à l'arrivée des légumes. Rajoutez une cuillerée à soupe (ou deux) de sel, le sel empêche l'eau de pénétrer dans la chair des légumes. Ne dépassez pas 6 minutes de cuisson et trempez vos légumes dans de l'eau très froide (avec des glaçons c'est encore mieux) pour garder la chlorophylle et garder la couleur verte.

Pour les brocolis, plongez-les 4/5 minutes jusqu’à une cuisson al dente et sortez-les rapidement. Dans un saladier, émulsionnez l’huile d’olive, le jus de citron, le sucre et le vinaigre. Versez dessus les brocolis (pas forcément refroidis), mélangez et servez.

mercredi 16 septembre 2009

Flan de crudités

Me voilà conquise par les flans (association œufs + légumes), tartelettes sans pâte de Makanai ou terrines de Cléa. En plus d’être simple, le résultat est agréable et le loupiot ravi.
Cette version propose les légumes très al dente, limite crudités, et cela donne une touche de légèreté.


Flan de crudités (courgettes, carottes, topinambours)
4 courgettes
2 carottes
3 petits topinambours
3 œufs
30g de fromage (ici de la tome affinée)
30g de fromage frais aillé et herbé
2 petits suisses


Préchauffez votre four à 180°C. Epluchez les topinambours, brossez les carottes et les courgettes (si elles sont bio, sinon épluchez-les aussi). Râpez-les et dans une grande jatte, incorporez les petits suisses, le fromage râpé, le fromage frais. Faites un puits pour y mettre les œufs, fouettez-les et incorporez consciencieusement au mélange.

Remplissez de petits moules en silicone et enfournez entre 25 et 30 minutes (jusqu’à une coloration dorée).

Soupe de céleri-branche, branches de brocoli et aux ajouts pour un repas complet

Le céleri-branche est un légume, mangé cuit, que j’ai mis du temps à intégrer dans mon alimentation. Il fait partie de ce somptueux bouillon d’or au poulet de toutes les fêtes juives mais sa saveur, seul, me laissait sceptique. Il arrivait tout de même à améliorer une soupe de tomate, une soupe au fond de lait de coco mais comme ajout mineur. Ici il constitue l’ingrédient principal de cette soupe et le résultat est tout doux, crémeux et presque sucré.

Soupe de céleri-branche et branches de brocoli, toute douce :
Pour 4 personnes
6 tronçons (ou plus) de céleri-branches avec feuilles
1 pied de brocoli (branches sans les bouquets qui servent pour un autre usage)
1 brique de crème de soja cuisine
1 échalote
1 morceau de gingembre
2 cuillérées à soupe de noix de coco râpée
2 noix de pâte de dattes

Epluchez les pieds de brocoli et retirez quelques filaments du céleri en cassant les tiges des feuilles. Coupez finement. Dans une grande casserole à fond épais, faites dorer l’échalote émincée avec le gingembre râpé dans un peu d’huile. Rajoutez les légumes et laissez suer avec un peu de sel.

Rajoutez la noix de coco râpée, la pâte de dattes et de l’eau juste pour couvrir les légumes. Laissez cuire une dizaine de minutes. Rajoutez la crème de soja et de l’eau au besoin et attendez que les légumes, surtout le céleri, soient tendres.

Servez avec des croutons pour une soupe consistante et véritable repas.

dimanche 13 septembre 2009

Flan de lait de riz, badiane et mauve

Je cherche encore et encore des desserts sucrés naturellement. Des saveurs différentes aussi. Alors sur le même style que les infusions en gelées, voici le flan azur, malheureusement il n’est pas du bleu magnifique de l’infusion de mauve à l’eau chaude.



Flan azur rêvé (de lait de riz, badiane et mauve) :
½ litre de lait de riz
3 badianes étoilées
4 fleurs de mauve séchées
2g d’agar agar
1 cuillérée à café de sirop d’agave


Concassez les badianes au rouleau à pâtisserie et crevez une à une les graines rondes. Faites chauffer le lait de riz avec les mauves et les badianes sans arriver à ébullition. Retirez du feu et laissez infusez ½ heure au moins.

Remettez sur le feu et ajoutez l’agar agar, au frémissement comptez 30 secondes. Retirez du feu, passez au tamis et mettez le mélange dans des moules silicone. Laissez à température ambiance pour un complet refroidissement et réfrigérez au moins 2 heures.

Démoulez et servez avec un accompagnement plus sucré au besoin : marmelade, confiture, crème de marron etc.

Croissants aux épinards, fromage frais et lardons

Allier les légumes verts et la pratique de la cuisine, voilà le pourquoi de cette recette simplissime faite à 4 mains (dont deux petites de 3 ans).
L'inspiration me vient du livre "Comment se transformer en superpapa aux fourneaux un week-end sur deux quand on mange des raviolis toute la semaine".


Croissants salés aux épinards, fromage frais et lardons
1 pâte feuilletée ronde
100g de lardons
2 grosses poignées de branches d’épinards
1 fromage frais aillé et herbé

Lavez à l’eau et au vinaigre les épinards en enlevant les branches. Faites bouillir de l’eau et plonger les épinards très rapidement (juste pour qu’ils prennent une couleur plus foncée). Plongez les lardons dans l’eau pour les cuire un peu (et les dessaler) ou passez-les moins d’1 minute au microonde, leur retirez le jus (salé).

Préchauffer votre four à 180°C. Hachez les épinards. Le lutin peut alors mélanger épinard et lardon et rajouter le fromage frais. Côté adulte : coupez en 8 la pâte feuilletée.

Prenez un triangle de pâte, farinez-le et aplatissez-le encore un peu (le rouleau a été passé par le lutin), rectifier pour donner un triangle pas trop mince. Mettez une portion de mélange, roulez-le. Mettez de l’eau sur les bords et la pointe du triangle, fermez en formant le croissant. Et ainsi de suite. Pour ma part, j’ai juste gérer l’enveloppement et la formation définitive du croissant.

Sur un papier sulfurisé, enfournez pendant 20 à 30 minutes. Dégustation très rapide assurée.


jeudi 10 septembre 2009

Tu mettras du sel dans la marmitte

"Camarades, lequel d'entre vous pourra répondre à ma question : qu'elle est l'opération la plus difficile à réaliser en cuisine ?"
La salle s'anima et les propositions fusèrent :
"Le choix des ingrédients !
- La façon de découper !
- L'intensité du feu !"
Zhu Ziye secoua la tête :
"Non, non ! vous n'y êtes pas ! c'est la chose la plus simple du monde et en même temps la plus compliquée : je veux parler du dosage du sel."


*source sel chinois

L'intérêt des auditeurs était piqué. Qui eût cru que ce savant gastronome pensait à une opération aussi simple, un geste que même une gamine sait faire ! Car c'est une scène bien ordinaire que de voir une vieille femme faire la cuisine et dire à sa petite fille : "Tu mettras du sel dans la marmite !" avant d'aller laver le riz au puits.
Pour toute chose, il en va ainsi : la simplicité la plus grande alliée à l'extrême complexité cache toujours une somme de connaissances. D'ailleurs nos vieux chefs-cuisiniers hochaient la tête en signe d'approbation, estimant que Zhu Ziye touchait là un point essentiel.
Zhu Ziye commença à développer sa thèse :
"La cuisine de l'Est est acide, celle de l'Ouest est pimentée ; au Sud on mange sucré, au Nord salé. Pour qualifier la cuisine de Suzhou, les gens n'ont qu'un mot à la bouche : sucrée. Mais c'est une aberration ! Car le dosage du sel est ce qu'il y a de plus subtil dans la réalisation des plats de Suzhou ; quand je dis cela, j'exclus évidemment les plats sucrés. Le sel fait ressortir tous les goûts. Une soupe de poumons de barbeaux qu'on a oublié de saler est triste, sans goût ; aucun ingrédient ne garde sa saveur. Tandis qu'avec le sel, tout y est : la fraîcheur des poumons de barbeaux, la saveur du jambon, la fluidité de la mauve d'eau, le croquant des pousses de bambou. Quand toutes les saveurs s'épanouissent, le sel s'efface.
Je vous mets au défi de trouver quelqu'un qui ait un jour perçu la présence du sel dans un plat dont le dosage avait été soigneusement fait. Mais si on a mis trop de sel ? Un goût vous envahit, le goût du sel !
On a raté son plat ... et perdu son temps à couper les ingrédients, choisir les assaisonnements et régler l'intensité du feu !"

(extrait de « Vie et passion d’un gastronome chinois » de Wenfu LU dont je parlais là)

Dattes fraiches et jus de raisins

Des douceurs sans fioriture, un petit peu ou beaucoup... en ce moment c'est souvent. Des dattes fraiches qui mûrissent jour après jour. Les choisir bien jaunes, très dures et sans coup, le plus possible accrochées à leur branche. Leur maturité se voit quand la datte se flétrie, devient dorée (attention brune, elle est presque trop mûre!) et le noyau se détache tout seul.

Du raisin blanc ou rouge sans pépin parce que passé dans le pressoir à raisin de mon grand-père: un jus de raisin qui ressemble presque à un jus de pomme, une pure merveille à déguster aussitôt.

mercredi 9 septembre 2009

Café blanc pour enfants (mais pas que)

En ce moment, le petit loup me réclame du café. Oui, comme le thé que je lui propose (bien destiné aux enfants, au faux thé roobois), le café est aussi "différent". Il s'agit d'un café blanc très aromatique, le café blanc souvenir d'enfance de Claudia RODEN. Un café bouillu!




Café blanc pour une loutre refroidie:
de l'eau bouillante
1 cuillérée à café de sucre roux (vanillé par mes soins)
quelques gouttes d'eau de fleur d'oranger véritable

Mélangez le tout et laissez savourer.

Mousseline de carottes aux lentilles corail

J’aime beaucoup utiliser des lentilles corail, elles sont toutes douces et faciles à cuire, parfait pour les enfants. J’y rajoute souvent une touche un peu piquante et dure pour contrebalancer.

Mousseline de carottes aux lentilles corail :
Pour le repas d’un enfant et une verrine pour son papa
3 grosses carottes
3 cuillérées à soupe de lentilles corail
1 tronçon de céleri-branche et quelques unes de ses feuilles
1 échalote
1 gousse d’ail dégermé
1 cuillérée à soupe de crouton mandel
1 morceau de gouda au cumin


Brossez (ou épluchez pour les non bio) les carottes, rincez bien le céleri. Coupez-les finement. Faites dorer l’échalote et l’ail émincé dans un peu d’huile d’olive. Rajoutez les carottes et le céleri et faites suer avec une pincée de sel le plus longtemps possible. Rincez les lentilles et rajoutez-les aux légumes.

Rajoutez de l’eau au ras des légumes et laissez cuire quelques dizaines de minutes en rajoutant de l’eau au fur et à mesure pour que les légumes ne brûlent pas et sans en mettre trop. Mixez le tout.

Hachez finement les feuilles de céleri, rajoutez des petits cubes de gouda et les croutons et mettez ce mélange sur votre mousseline prête à déguster.

Blinis de pommes de terre (à sucrer ou à saler)

Quel bonheur de pouvoir suivre des cours sauvages de cuisine auprès d’un chef. Lors de nos vacances, j’ai pu refaire cette recette d’Eric MIGNARD, chef du Castel Marie-Louise à La Baule.
Un délice savouré par tous, le bambin en redemande et la texture est très douce.

Blinis de pomme de terre :
500g de pommes de terre à purée
3 cuillérées à soupe de lait
3 cuillérées à soupe de farine ou de maïzena
3 œufs entiers
4 blancs d’œufs
2 cuillérée à soupe de crème de soja liquide
Sel et poivre


Epluchez les pommes de terre et faites les cuire à l’eau. Pressez-les dans le presse purée et mettez-les dans une grande jarre. Mélangez avec une spatule et le lait. Rajoutez la farine, mélangez. Rajoutez les œufs un à un. Rajoutez les blancs d’œufs un à un et aérant la pâte, la spatule monte haut avec la pâte comme pour la faire couler à chaque fois. Rajoutez la crème de soja et le sel et poivre. Ceci peut se conservez 2 jours au réfrigérateur.

Juste avant le repas, chauffez l’huile d’olive dans une poêle. Mettez une cuillérée à soupe de pâte pour faire un blinis, pas plus de 4 à cuire à la fois. Attendez une auréole colorée au pourtour du blinis (soit 1 minutes ou 2) et retournez-le quelques instants. Sortez-le sur du papier absorbant.



Une autre astuce d'Eric MIGNARD concerne les sardines sans arrêtes,

mardi 8 septembre 2009

Salade de champignons sauce acidulée

Cela change des champignons à la crème et l’ajout de protéine et de l’acidité de la prune rendent cette salade des plus agréables, même pour les plus jeunes.



Champignons à la crème acidulée de tofu soyeux et umébosis
Entre 250 et 500g de champignons de Paris
100g de tofu soyeux
3 prunes umébosis
3 cuillérées à soupe de ciboulette
1 cuillérée à soupe de tahin
Du sel


Lavez les champignons. Coupez-les en deux dans le sens de la longueur puis en lamelles moyennes. Faites les macérer 2 heures dans une cuillérée à café de sel.

Rincez consciencieusement les champignons pour retirer le trop plein de sel et essuyez-les. Dans un suribachi, faites une pommade avec le tofu, les prunes umebosis et le tahin. Incorporez-la aux champignons avec la ciboulette ciselée.

Poisson froid, sauce à l'oeuf et au citron

Certains livres de cuisine prennent une place importante dans ma façon de cuisiner. Ils sont là avec des recettes que je reprends régulièrement mais ils peuvent, en plus, apporter leur dose d’héritage par procuration. Le livre de Claudia RODEN, « Le livre de la cuisine juive », dont je parlais là brièvement est de ceux-là. Avec leur ouverture multiethnique, les recettes et les aliments sont nombreux et ont des associations et assaisonnements très différents. Cela devient comme une base de travail.
Ce poisson froid à l’œuf et au citron, spécialité sépharade, est un des plats qui va revenir souvent à notre table. Et quel plaisir de lire le contexte de cette recette proposée par Claudia RODEN, recette transmise de pays en pays et qui reste un plat traditionnel grec : « (…) S’il existe une ville réputée pour cette spécialité, c’est bien Salonique, où c’était le plat du samedi soir, mangé froid. (…) »


*source jeune sépharade de Salonique



Peshkado kon agristada (poisson blanc froid en sauce à l’œuf et au citron) (recette extrait du livre de Claudia RODEN) :
Pour 2 personnes :
2 filets de merlu
Le jus d’1/2 citron
1 œuf
1 cuillérée à café de farine
2 cuillérées à soupe de persil.


Dans une casserole juste assez grande pour déposer les filets de poissons à plat en une seule couche, faites frémir de l’eau (juste assez pour couvrir le poisson) et un peu du jus de citron. Pochez les poissons sans faire bouillir l’eau pendant 5 à 10 minutes jusqu’à ce que la chair soit cuite : elle commence à se détacher. Sortez les de suite sans les abimer et mettez-les dans le plat de service.

Dans un bol fouettez l’œuf avec le reste de jus de citron, incorporez un peu du jus de cuisson des poisson et refouettez puis faites chauffer la sauce dans le reste de jus de cuisson à feu doux en remuant tout le temps pour qu’elle épaississe. Pour une sauce encore plus épaisse, rajoutez un peu de farine et continuez à remuer (sans que la sauce ne bout).

Rajoutez le persil et versez sur le poisson. Laissez refroidir à température ambiante puis réfrigérer le jusqu’au repas.

lundi 7 septembre 2009

Comme une mousse au chocolat... aux olives noires

Les fondus de chocolat ne se feront pas avoir… les autres n’ont plus d’ailleurs.
Pourtant cette mousse qui peut être écœurante au même niveau qu’une mousse au chocolat, une crème de marron ou du Nutella, est une belle découverte. Les papilles seront en surprise et l’effet sera là.


Mousse au chocolat, sans chocolat, mais aux olives noires et aux dattes :
Pour 4 personnes
150g d’olives noires dénoyautées au naturel (surtout sans huile, ni herbes)
250g de dattes (si vous prenez de la pâte de dattes, il faudra rajoutez un peu d’eau pour la rendre plus molle)
200g de tofu soyeux
2 cuillérées à soupe de caroube
1 cuillérée à soupe de yannoh
1 cuillérée à soupe de cannelle
1 cuillérée à café d’extrait de vanille
2g d’agar agar

Rincez les olives noires et rajoutez les dattes en commençant à émietter les dattes. Mixez le tout en rajoutant de l’eau pour une meilleure mixture et pour que la pâte deviennent une purée épaisse.
Rajoutez les épices, substituts au café et au chocolat. Rajoutez le tofu soyeux et mélangez.
Dans de l’eau chaude diluez l’agar-agar et incorporez au mélange. Remplissez des ramequins de service et mettez au frais plus d’une heure.

Je sers cette mousse avec du fromage blanc.

Flan de patate douce doucement sucré

Il ne faut pas abuser de la patate douce au risque d’en être écœuré pour quelques mois. Cependant j’aime cette version doucement sucrée qui permet de profiter au mieux de son goût.

Flan de patates douces (ma version de la recette de Cléa dans « Agar Agar »)
1 grosse patate douce
2g d’agar agar
250ml de lait de soja
1 cuillérée à café de sirop d’agave
1 gousse de vanille
1 filet de jus de citron

Pour le servir :
Crème de marron vanillé
Graines de pavot


Cuisez la patate douce épluchée à la vapeur le même temps qu’une pomme de terre. Écrasez-la à la fourchette et rajoutez les graines de la gousse de vanille et le jus de citron.

Faites chauffer (sans bouillir) le lait de soja et l’agar-agar. Patientez 30 secondes à 1 minute sur le feu. Puis incorporez à la patate douce en purée. Remplissez des ramequins souples (ou des durs dans lesquels vous aurez mis de l’eau froide, et jeté, juste avant la préparation), laissez refroidir à température ambiante puis réfrigérez pour au moins 1 heure.

Au moment de servir, démoulez et parsemez de graines de pavot d’un côté, de crème de marron de l’autre.Pour ma part, je le sers avec un thé fumé… de quoi retourner vers des effluves salées.


mardi 1 septembre 2009

Livre ouvert de cuisine, autour de la table

Un blog de recettes, oui, mais pas que, surtout pas que.
Je n’ai aucun talent de cuisinière, faire à manger a été vital, une obligation même avant l’âge de partir de la maison familiale. Les aliments n’étaient pas ceux de toutes les maisons et j’étais gourmande mais pas folle de cuisine.

Aimer la cuisine est venue plus tard, par les quelques visites à de grands restaurants, par ces quelques moments entre parenthèses où j’ai eu l’impression d’être une princesse, dans un wagon restaurant chic ou ailleurs. J’ai vu de l’artisanat en cuisine : du fois gras, boudin noir, pâtés d’oies, de canards, de « grillons »…
Bien plus tard, bien après être seule dans mon chez moi. De la cuisine pour dire je t’aime. Des difficultés à faire au début mais des envies…
Et puis un déséquilibre alimentaire important est apparu aux yeux de tous. Larvé et souterrain, il était présent depuis le début, sans conséquences autre que pour moi-même. Il est devenu imposant, indélicat aux yeux des proches, ou des sois-disants…
Enfin une envie de préparer un nid douillet à ceux qui me sont chers, un nid nourrissant (pas bourratif ni « riche » mais plein de saveurs, de piquants, d’intérêts et si possibles de sagesse). Ils furent mes premiers cobayes, les pauvres, prêts à tout goûter juste pour féliciter mes investissements attentifs. Et un amour est arrivé au quotidien puis deux et c’est aussi une façon de ne pas les laisser de côté.

Ce blog est une nouvelle approche de mon déséquilibre alimentaire dont je parlais là, un pied de nez, une offrande de bienveillance et de goûts quand certains ne voient que mon poids sur une balance, une manière de concilier cuisine et réapprivoisement des sensations corporelles, apprentissage d’un autre langage.
J’y consacre aussi beaucoup d’énergie pour mener le mieux possible une éducation alimentaire loin de toute focalisation intellectuelle à long terme : plus je cuisine et me renseigne, plus j’imagine les réflexes arriver.

Parce que ces questions, cette envie d’apprivoiser des notions qui m’étaient juste de compensation et de survie, ont été très présents, trop délétères aussi, ce blog, j’espère, reprendra, délimitera, cloisonnera et me servira de support de réflexion comme de carnet de recettes.
Les livres de cuisine ont toute leur place. Pour les recettes mais encore plus les astuces, les associations, les remplacements végétariens, macrobiotiques ou d’alimentation vivante. Les livres lus aussi comme des livres de vie, selon les fois, ouverts sur une sagesse, sur une culture, sur une philosophie d’être aux autres.


*source via Sa marraine la fée

J’avais eu envie d’écrire un livre de cuisine, sorte de grimoire d’ingrédients, de recettes familiales d’alimentation vivante, où entre chaque procédé se succèderaient des anecdotes sur l’origine de la recette, des encarts sur la vie, un journal de bord manuscrit et plein de croquis d’astuces techniques culinaires comme des personnes attablées, du paysage à travers la fenêtre, de souvenirs de beaux moments. Mi intime, mi ouvert à tous. Un livre transmis de génération en génération qui se complèterait au fur et à mesure par la participation de qui voudraient. Un livre « de cuisine » comme un livre ouvert sur la table de la cuisine, comme un livre de cette pièce où toute la famille et les amis se rassemblent, comme un livre de chevet de tout un passage de vie, un livre consultable autant pour une recette que pour une distraction, une réflexion, un dessin. Un livre de partage et d'amitié.

En attendant j’ouvre ceux des autres. J’en ai ouverts publiquement certains ici, d’autres restent à partager… dans cette catégorie « 5. Bibliothèque culinaire » ...
Autour de la table ou sur l'herbe... et comme une atmosphère des piques-niques de Sa Marraine la fée.

Riz presque indien au citron

Ce plat est une recette indienne à la base et se mange chaud. J'essayais là de concurrencer le riz de ma grand-mère sans y arriver vraiment.
Mais c'est froid que ce riz m'a le plus plu, comme un taboulé indien.


Riz au citron (version d'un nimbou chawal):
150g de riz basmati ou surinam (blanc et long)
1 cuillerée à café de cannelle
de l'eau
1 cuillerée à café de cumin en poudre
1 cuillerée à café de coriandre en poudre
1 grosse poignée de persil
jus de 2 citrons
de l'huile d'olive (ou mieux du ghi)

Rincez votre riz plusieurs fois et laissez le tremper 1/4 d'heure. Dans une grande casserole à fond épais, faites revenir très rapidement les épices dans l'huile (les entières en premier si vous en avez, les poudres ensuite). Attendez que l'odeur se dégage en prenant soin qu'elles ne brulent pas. Rajoutez le riz sans l'eau et mélangez constamment jusqu'à ce que le riz devienne opaque. Recouvrez d'eau.

Vérifiez constamment et lorsque le riz a absorbé l'eau vérifiez la cuisson: elle doit être "al dente". Rajoutez hors du feu le jus de citron et le persil.

Nems vietnamiens de crabe doucement sucrés

Ma maman a reçu cette recette comme un héritage de la maman de sa tante, vietnamienne. Elle nous l’a fait régulièrement. C’est avec un énorme plaisir que je reprends le flambeau pour cette recette savoureuse.

Nems doux au crabe :
Pour une dizaine de très gros nems (2 par personnes):
2 sachets de noix de coco râpée
2 boites de chair de crabe ou 100g de crevettes
2 carottes
1 poignée de raisins secs
Du vermicelle de riz
4 shiitakés
Grandes feuilles de riz
De l’huile d’olive
De la menthe fraiche

Plongez les shiitakés dans un grand saladier rempli d’eau chaude pendant 15 minutes. Râpez les carottes. Servez vous de l’eau des champignons pour réhydrater le vermicelle de riz. Faites revenir dans un peu d’huile la chair de crabe, la noix de coco, le vermicelle coupé, les raisins secs, les carottes et les champignons coupés. Le mélange réduit et change très légèrement de couleur.

Plongez les bords des feuilles de riz dans l’eau des champignons et du vermicelle de riz, puis le centre. La feuille de riz va ramollir. Mettez de la farce dans la moitié inférieur de la feuille (soit un peu plus que dans le schéma) et refermez comme indiqué. Faites tous vos nems.

*source rouler des nems

Préparez de l’huile très chaude dans une poêle et faites dorer toutes les faces (4) de vos nems en attendant à chaque fois que la feuille de riz s’assèche et dore avant de changer de face ou de bouger le nem (sinon le risque est d’ouvrir le nem). Sortez sur papier absorbant et consommez de suite avec de la menthe.