dimanche 12 août 2012

Ne pas se voiler la face (de cochon)

Bon! Allez un billet pour les carnivores!
J'aime beaucoup découvrir des produits. Une nouvelle céréale, parfait; un nouveau légume, que demandez de mieux; une nouvelle algue, quelle soit la bienvenue. Je fouille partout dans les livres et les autres cultures pour découvrir des saveurs, des épices, des associations.
Parmi les derniers centres d'intérêt, en plus de toutes les saveurs d'ailleurs, fut les produits de l’ile d'OKINAWA. Pourquoi? Pour l'aura des centenaires peut-être... pour un dernier soupçon de restriction cognitive (ou plutôt se faire la publicité des produits "trésors"). Alors voilà, parmi le goya (margosse), le raisin de mer (algue caulerpa lentillifera) et d'autres produits japonais, il y a la consommation de porc... et plus particulièrement de cartilage... soit la face de porc.

Alors quand le charcutier du coin est un des meilleurs artisans, que la maman est adepte, le petit loup intéressé, le papa absent (bah oui... il mange du porc mais tout de même une face de cochon c'est dûr!), nous avons tenté la demi-face de cochon.
Elle était mariné dans des légumes et cuites par le charcutier, la vieille nous nous étions déjà fait les dents sur une oreille. Et là, réchauffée nous avons mordue dans la face.

J'ai toujours été partisane de savoir d'où venait ce que nous mangions. A 50/70 % végétariens, selon les membres de la famille, nous avons aussi pris le pli d'acheter le plus possible l'animal complet: le poisson entier, le poulet avec tête et pattes... bon nous n'avions pas acheter une demi-vache ou un demi-cochon ou même un cuissot de jambon cru. J'avais aussi vu courir les cailles que je mangeais petite, l'oie qui avait été appelée Vanessa par notre hôte avant de m'offrir son foie (et la souffrance d'être engraissée) pour le foie gras.
Alors oui, faire face à notre caractère carnivore. J'ai souvent du mal, de plus en plus aussi, c'est pourtant important. Le risque était, selon le papa, de dégoûter le loupiot! Et bien c'est mieux que de lui mentir, et s'il devenait végétarien par choix, je serais faire! C'est autant l'acte de manger, une leçon de chose et un début de réflexion sur le végétarisme.

Le petit loup s'est fait vorace et a adoré la face de cochon. Ma maman et moi n'avons pas réussi à faire les fières longtemps. Pas chasseuses pour un sou, plus végétarienne que le reste de la famille, nous remerciions le cochon pour ce qu'il nous offrait mais le lutin lui mangeait en nommant chaque partie: " - Je peux avoir encore plus de groin, d'oreille, de joue - Il n'y a pas d'oeil?". Dur, dur, encore plus que de tuer les homards.

Bon, c'est à vous de voir. En tous cas, c'est bon la face de cochon, un peu cartilagineux pour certaines parties mais excellent!
Et si jamais la face (ou la demi) est trop pour vous, vous pouvez tenter une oreille, telle que... ou allez c'est parce que je suis sympa, en salade portugaise par exemple et c'est par là.

2 commentaires:

  1. La face de cochon. C'est effectivement tout un conte qu'il raconte. Un conte, c'est cruel. La cruauté fait partie de vivre...
    Tes enfants ont la chance d'avoir une mere comme toi.
    Et entre nous, les femmes, la cartilege de cochon, riche en collagen, peut remplacer les cremes anti-age (attention,ne par mettre direcetement sur la peau, mais manger, bien sûr :-). Bien plus économique et écologique.

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    1. Luna: si tu savais ce que ta cuisine m'inspire quand je suis chez ma maman, j'ai plus de temps, plus d'espace... et plus de personnes disposés à goûter ce qu'ils ne connaissent pas encore.
      Depuis cette face-là, nous en avons mangé beaucoup d'autres dont une sur une galette de choucroute, un billet est prêt en brouillon, je le publie sous peu.
      Très bonne année 2013!

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