Bon, allez oui, ce n'est donc pas un vrai bissap, cette infusion sénégalaise d'hibiscus (bissap en wolof) se boit très fraiche... ici il s'agit plus d'un thé rose d'Abyssinie, je vous en parlais un peu ici. Et puis, oui, il s'agit d'une boisson rafraichissante. Mais il n'y a définitivement pas moyen de passer outre mes souvenirs d'enfance.
Ces pétales séchés m'étaient souvent interdits par ma maman... ce "rouge cramoisi" de l'infusion devait lui évoquer bien d'autres images que celle du pétale... goutte colorée sur fond blanc, tâche sur fond clair... signe de luxure ou de volupté... Elle trouvait aussi que la vitamine C en grande quantité n'était pas le mieux pour une enfant, même tôt le matin. Elle devait confondre vitamine C/ tonus et aphrodisiaque. Les seules fois où je pouvais boire l'infusion d'hibiscus chaude (et sans adjonction ni d'épices ni de sucrant) était en hiver, presque comme un médicament ou une prévention contre les maux de l'hiver.
Alors pour me redonner du peps, avec une pensée à Kwanzaa, le "Noël africain", une infusion chaude aux effluves de bissap. Ce n'est pas vraiment une recette: par grande tasse, 1 poignée de fleurs hibiscus séchées, 1 soupçon d'eau de fleur d'oranger, quelques points noirs de vanille, 1 pincée de muscade en poudre... et du sucre pour réduire l'amertume. Cette option réduit bien l’amertume et contrebalance le côté acidulé.
D'autres variantes de bissap (carcadé, seille, roselle, Agua de Jamaica) ajoutent à l'infusion des fleurs d'hibiscus faite à froid (des fleurs trempées une nuit entière dans de l'eau froide), toujours du sucre, mais aussi au choix du jus de citron, du gingembre ou de la menthe.
merci pour la recette, je voulais vérifier qu'à froid ça marche aussi, le bissap : pas envie de faire chauffer quoi que ce soit avec cette chaleur !
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